vendredi 3 juillet 2009

Quatrième jour

Le levé est tardif. Très ?
Je m’excuse auprès de Zale car la veille alors qu’il dormait, un des gardiens de l’hôtel l’a réveillé par ma faute.
En effet, nous voulions offrir un café à Badji, notre chauffeur, et Chantal (qui avait voulu nous accompagner), et qui devaient retourner sur Dakar.
Il nous ont confirmé plus tard être arrivé sur Dakar à 02h00 du matin. Pauvre Badji !

Après un bon petit déjeuner, j’appelle Cheick Kamara, directeur général, qui s’occupe du cabanon de nos amis François et Corinne.
Par leur biais nous avons pu utiliser leur cabanon, leur voiture et leur chauffeur Max.
Il me signifie que Max ne pourra venir nous chercher aujourd’hui pour descendre sur M’bodienne.
Samedi donc nous partirons du Lac Rose.

Histoire de ne pas se prélasser à rien faire autour de la piscine, nous nous orientons vers la visite du village des tortues.
Zale nous fait par alors de la proposition d’un de ses amis de visiter Kayar, le village des pêcheurs.

Pour reprendre la route goudronnée, notre guide nous fait passer à travers les villages bordant le Lac.

Au hasard de la route, le guérisseur fait sa pub ! Même les « faiblaises sexuelles » !

Direction donc le village des tortues. Il se situe entre Rufisque et le Lac Rose, à 30 km de Dakar. C’est un centre de repeuplement qui depuis 1996 recueille, étudie et sauvegarde les espèces menacées de tortues du Sénégal, avant de les relâcher dans les réserves et parcs du pays. Quelques 600 tortues vivent dans un espace naturel de 3 ha.

Elle est où la tête Papa ?

Le figuier étrangleur. Les graines de cet arbre qui peuvent se développer hors du sol, libèrent des pédicules qui descendent jusqu’à terre et qui ensuite grimpent le long d’un arbre porteur et l’enserrent. Petit à petit, le figuier se développe et augmente la taille et la pression de ces tiges circulaires, provoquant la mort de l’arbre porteur. Il reste alors une forme en creux, vide, qui est le seul témoin du premier arbre.

Maui et la chasse aux tortues.

Lamine, notre guide du village. Excellent. Un meilleur français que moi ! Je sais, ce n’est pas difficile !

Cette tortue a un gros défaut. Devinez lequel !
Elle est obèse. Les boules sur sa carapace sont formées à cause des graisses. Elle est, comme d’autres, au régime.

La pose des amours avec une tortue géante sillonnée (geochelone sulcata). Le reptile le plus menacé du Sénégal et celui qui vit le plus longtemps, jusqu'à 150 ans. Elle peut atteindre 100 Kg.

Nous reprenons la route. Kayar nous attend !

La mercerie du coin.

Nous voici sur Kayar. Comme vous pouvez le constater, Djibril notre ami, nous a accompagné pour cette sortie. Pour tout vous dire, nous n’étions pas complètement rassuré à l’idée d’aller sur ce village de pêcheur. Le GEO, de cette année en parlait (Merci mum !). Et certains propos tenus à l’hôtel, n’était pas très réjouissant. Bref, nous lui avions demandé de nous accompagner, et il a accepté, heureusement d’ailleurs...

Dès nos premiers pas sur la plage, nous voyons les bois utilisés pour la confection des pirogues.

La case à palabres !

Et à partir de ce moment, l’ami de Zale nous confie avec Touba. Pour ceux qui suivent Thalassa, il a été leur interlocuteur lors du reportage.
« Vous êtes mes amis, pas besoin de décider d’un montant, ça peut être gratuit même ! Mais vous pouvez donner quelque chose si vous le décidez. C’est pour la collectivité. »

Visite de la plage et des pirogues.

A l’avant des pirogues, des grigris. (protection des pêcheurs)

Notre ami Djibril.

Pose avec Djibril et Touba.

Le marché aux poissons. Là où on nous a proposé de nous acheter Nanihi en échanges de 10 chameaux....

La polygamie à Kayar est un art de vivre. "Plus tu as de femmes, plus tu gagnes... " (dixit Touba)

Ce village est la référence de la pêche artisanale au Sénégal. Des centaines de pirogues y déposent quotidiennement le produit de leur pêche pour nourrir l’ensemble du Cap Vert. L’activité sur la plage chaque soir y est tellement dense qu’il est difficile de circuler entre les commerçantes, les enfants, les pêcheurs et les tonnes de poissons frais déposés sur la plage.

Les thiof que nous avons décidé d’acheter pour manger le soir, avec nos amis du moment. Bien sûr, un prix spécial toubab (blanc) pour nous. Nous avons eu la « faiblesse » de ne pas marchander.

Touba nous incite à aller voir l’endroit de fumage des poissons à 500m de là. Nous sentons Djibril pas complètement à l’aise.
Sur le chemin, Nanihi se fait régulièrement taper la main. Maui, dans mes bras, aussi.

Le fumage des poissons. Vous ne voyez pas de mouches, c’est normal. Une huile à base de foie de raie a été disposée dessus. Et les mouches en ont horreur.

Pendant la marche, on s’est dit qu’il était normal que nous fassions un geste suite à la visite. Nous demandons conseil à Djibril de la somme dite « normal » à donner. 1000 à 2000 CFA lui semble normal.

En allant vers la voiture, Je remets à Touba les 2000 F. Il refuse de les prendre sous prétexte que c’est à remettre au trésorier de la collectivité. Soit.
Entre temps, Touba, se met au niveau de Mia, trois grands gaillards nous entourent tout en marchant. Pendant qu’un des gars discute avec moi. Touba signifie à Mia, que « notre accompagnateur est méchant car c’est lui qui a dit de donner 2000 CFA. Que c’est un minimum de 10000 CFA à donner ». Je n’ai pas pu suivre cette conversation. Mia refuse de donner tant que nous ne sommes pas à la voiture.
Arrivé à la voiture (moi me doutant de rien), Mia installe Nanihi à l’arrière. Touba se met entre Mia et moi en signifiant : « on y est à la voiture !». N’appréciant pas la promiscuité de Touba, (mon petit coup d’épaule appris au football m’a bien servi) je peux déposer Maui sur son siège.
A ce moment là, nous sommes aculés à la voiture par les 4 dont Touba. Mia sort 10000 CFA, je ne comprends pas sur le coup. Dans la voiture, elle m’explique ce qui vous a été conté ci-dessus. Les petits détails précédents prennent alors tous leurs sens.
La voiture démarre, nous voilà soulagés.

Sur la route du retour, fenêtre ouverte, nous passons à côté d’enfants sur une charrette tirée par un cheval et transportant du sable. Arrivé à leur niveau, du sable est projeté sur la voiture, nous en recevons une partie. Djibril et le chauffeur, étant à l’avant n’ont rien remarqués.
Nous apprendrons par la suite, que les enfants envoient du sable pour se venger de ceux qui leur en jettent en faisant des courses dans les dunes. Sympa....notre excursion !

Arrivés à l’hôtel, le chauffeur, soi-disant ami de Zale, nous réclame plus que ce que je lui remets pour le remercier de ses déplacements (c’était gratuit aussi au départ).

En allant au restaurant, petite prise de position différente avec un couple de Belge d'une 50aine d'année. Ils sont en préretraite et dispose d'une villa à N'gaparou. Ils sont à l'hôtel pour 2 nuits.

Après une petite discussion sur les raisons de notre présence. Ils me demandent ce que j'ai ressentit. Je leur fais part de mon mal être au regard de la pauvreté dans cette région, de la misère sociale environnante et des changements brutaux sur la ville de Dakar. Ce à quoi ils me répondent "Vous savez, pour nous c'est la misère, mais eux sont heureux comme cela!!". Je ne peux m'empêcher de dire que ce n'est pas en vivant sur la côte ou en venant dans un petit paradis doré que l'on peut se rendre compte de cela. C'est en parlant avec les gens, en sortant... Les Sénégalais le disent eux-mêmes, s'ils avaient plus...!!

Choqué que l'on puisse tenir de tels propos. Mais bon, on ne va pas refaire le monde.

La soirée se termine en compagnie de Zale et de la famille de Djibril que nous avons invité à dîner. Vous vous rappeler notre Thiof. Accompagnés de frites, nous l’avons dégusté.

Le fils aîné de Djibril et Maui.

Zale le Marseillais et Maui.

Fin de cette journée. Il est 22h00. Un dodo s’impose pour la route qui vers M’bodienne. Mais avant, préparation des bagages. Bonne nuit !

Morale: Si vous devez y aller, établissez les prix avant tout départ!

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